PATRIMOINE ET HISTOIRE !

RICARD & les LAURENTINOIS…




Cette illustre entreprise vient s’installer à l’entrée de notre village en 1967, et les chaînes d'embouteillage ont commencé à tourner dès la fin de l'année 1967. On voit sur cette ancienne carte postale que la zone d'activité des Marches du Rhône n'existe bien sûr pas encore et que l'usine a été construire sur des terres agricoles.
Beaucoup de Laurentinois ont travaillé durant des années dans ces locaux qui se trouvaient à l’entrée du village. Merci à tous pour vos précédents témoignages.
Le centre RICARD avait été décoré par un collaborateur Ricard, M. Paul Laurenti, le maître d'œuvre, et d'excellents artistes de divers pays qui ont participé très étroitement à cette décoration, comme :
- les sculpteurs Olivier Sitjar (Espagne), Michel Barra (France),
- et le peintre Gianni Brusamolino (Italie).
Depuis le printemps 1968, le centre était devenu un lieu de rencontres très prisé dans la région lyonnaise. Des manifestations artistiques (expositions), culturelles, rencontres économiques, séminaires…
La société RICARD a cessé ses activités en 1992 : c’est aussi cette année-là que la société fête ses 60 ans d’existence.
Il faut dire que l’année 1992 était une année difficile pour les entreprises : chômage, baisse de la consommation des ménages, hausse des taux d’intérêt, turbulences monétaires avec la dévaluation de la livre sterling, de la peseta et de la lire…
Malgré cela, les structures du groupe Pernod ont résisté et ont montré qu’elles étaient solides : et c’est bien ce qui a fait réagir une association de 47 employés de l’entreprise qui n’ont pas compris et se sont mobilisés contre cette fermeture.






L’usine RICARD comportait sur son escalier une sculpture en pierre du Lubéron sur des thèmes symboliques autour de l’eau, Lyon et l’aviation. A l’initiative de la municipalité de l’époque, la société accepta que la commune récupère cette œuvre d’art gratuitement. Il avait donc été décidé de la démonter et de l’installer dans un endroit adéquat de notre village.
Cependant, la mauvaise qualité de la pierre, le découpage de la sculpture en plusieurs dizaines de plaques et le scellement en béton avaient rendu impossible une dépose convenable et il ne fut donc pas possible de récupérer quoi que ce soit.
Sur demande des services préfectoraux, le maire, Didier SONDAZ signa donc le permis de démolition en 1998.
Il fallut procéder au déflocage d’amiante de plusieurs salles du bâtiment. L’amiante fut ainsi transportée au sein d’entreprises spécialisées pour rendre ces produits inoffensifs.
Une association de 47 employés rencontra à l’époque la députée de la circonscription, Madame DAVID, pour essayer de donner suite à cette contestation importante et faire remonter l’affaire auprès de la Ministre du Travail, Madame AUBRY.
En fait, rien n’expliquait l’arrêt de la production sinon la volonté déterminée des dirigeants de consolider des résultats bénéficiaires sans se préoccuper de la situation des salariés concernés, et encore moins de l’aggravation injustifiée des chiffres du chômage ! Malgré tout, leur action fut inutile et sans effet.
A part quelques reclassements très minoritaires sur la région lyonnaise, les propositions faites à l’époque par la Direction portaient sur des postes disséminés dans toute la France.
On imagine aisément les difficultés financières et conséquences familiales auxquelles ont été confrontés bon nombre de Laurentinois dont la moyenne d’âge était de 47 ans et qui avaient cumulé 20 ans d’ancienneté !...

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