LES GENS D’ICI !
Petit retour en arrière…. Après la construction d’une grande aérogare et d’immenses hangars abritant les avions de la base aérienne, l’aéroport de Bron connait un bel essor et devient l’un des plus importants du pays.
Le déclenchement de la guerre interrompt subitement cette croissance. En août 1939, toutes les installations sont confiées à l’Armée de l’Air, tandis que l’aviation civile arrête ses activités.
Les chasseurs, les bombardiers et les avions de reconnaissances basés à Bron rejoignent les frontières du nord et de l’est de la France, où ils prennent part à la « drôle de guerre ».
Un peu plus tard, en janvier 1940, plus de 3000 aviateurs polonais ayant fui leur pays envahi par les nazis s’installent dans notre ville. Arrive la débâcle et avec elle les premiers bombardements ennemis qui, en mai et juin 1940, détruisent une partie de l’aéroport.
L’Armistice imposé par Hitler place Bron au sud de la ligne de démarcation et hors de la zone occupée ; la base aérienne sert alors de dépôt aux appareils de l’armée de l’Air française, et d’école d’instruction pour ses pilotes.
La vieille piste en herbe étant incapable d’accueillir des avions de guerre qui dépassent désormais 20 tonnes, en 1941 on construit à grands frais une piste en béton de 60 m de large et 1400 m de long.
Puis vient l’invasion de la zone sud en novembre 1942 et l’occupation par l’armée allemande. Même si l’ennemi l’utilise peu, l’aéroport représente un objectif stratégique pour les Alliés, ce qui lui vaut d’être à nouveau bombardé le 30 avril et le 14 août 1944.
Une centaine de maisons et d’usines sont détruites dans notre ville, tandis que les hangars d’aviation qui faisaient sa fierté volent en éclats.
Pour déblayer l’aéroport afin qu’il redevienne très vite opérationnel, on réquisitionne dans les communes alentours… et voici retrouvée la liste de nos civils Laurentinois qui ont participé au déblaiement de l’aéroport de Bron le 24 août 1944 !
Peut-être que certains d’entre vous ont quelques souvenirs à partager.
Commentaires
Enregistrer un commentaire