PATRIMOINE ET HISTOIRE !



Même si les voies d’eau ne sont pas négligées au XVIIIe siècle, ce sont surtout les routes qui retiennent l’attention du pouvoir royal.
Avec la diffusion des théories mercantilistes et libérales qui insistent sur le rôle des voies de communication dans l’économie du royaume, les infrastructures routières tiennent une place centrale.
Pour mettre en œuvre des travaux routiers de grande envergure, le contrôleur général des finances Philibert Orry généralise la corvée royale en 1737-1738.
Cet impôt en nature est exigé des particuliers assujettis à la taille. Ils sont également réquisitionnés plusieurs jours par an pour participer aux travaux d’entretien et à la construction des routes.
A l’époque de François Ier ou encore du Roi Soleil, aux 16e-17e siècles, la route de Lyon à l’Italie était exécrable.
Malgré son rôle primordial dans la circulation des marchandises et des personnes, elle se caractérisait par son étroitesse et sa chaussée toute cabossée, que la moindre pluie transformait en bourbier.
Du coup, chevaux et charrettes devaient avancer très lentement, sinon gare à la casse !
Et oui, Saint Laurent de Mure était concerné par ces travaux d'envergure, comme vous pouvez le constater sur le document ci-dessous qui reprend les étapes de la route royale...
Pour franchir les 100 kilomètres séparant Grenoble de Bron, il fallait compter deux jours et demi… par beau temps. Cette situation déplorable entraînant de nombreux problèmes, le roi Louis XV décida au 18ème siècle de doter le pays d’un réseau routier plus performant.
Et c’est ainsi qu’en 1745 l’intendant du Dauphiné (l’équivalent de notre préfet de région) fut chargé de reconstruire d’un bout à l’autre la route reliant Grenoble à Lyon.
Il fit commencer les travaux à partir de la capitale dauphinoise et, mois après mois, lieue après lieue, se rapprocha de la vallée du Rhône.
Au bout de trois ans d’efforts, "la grande route de Grenoble à Lyon, put il alors constater, a été travaillée avec soin jusques à La Verpillière.
Il reste encore 12500 toises (25 km) de longueur jusques à Lyon où il faut former des chaussées solides, et dans un état de perfection qui fournira aux voyageurs tous les avantages qu’ils peuvent désirer".
Et c’est ainsi que Saint Laurent de Mure se retrouva sur cette « Route Royale » devenue par la suite « Route Impériale » !
©Vous êtes Saint Laurent de Mure




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