PATRIMOINE ET HISTOIRE !
Le bois, richesse d’autrefois…




La carte de Cassini nous révèle un boisement important vers 1750, mais celui-ci devait être encore plus important dans les siècles précédents. Pour preuve, le nombre considérables de lieux-dits évocateurs : bois, forêts, brosses, bruyères, etc, que l’on trouve un peu partout disséminés dans la plaine du Velin.
Il faut préciser également qu’au Moyen Âge, nombre de troupeaux de gros bétail trouvaient leur nourriture non pas dans les étables et les prés comme aujourd’hui, mais dans les pâturages en forêt.
Au Moyen Âge, les forêts sont essentielles aux activités humaines: on y exploite le bois qui sert au chauffage, à la construction et à l’artisanat, on emmène les porcs s’y nourrir et on y pratique la chasse et la cueillette pour compléter l’alimentation.
En France, les forêts abondent jusqu’au XIIe siècle; aussi, les autorités politiques ne contraignent que très peu leur exploitation, si ce n’est pour y définir des terrains de chasse exclusifs.
Poulieu possède plusieurs bois en propre, notamment celui de Monchal au nord. Au sud-est, les bois de Chastaney et Peilley contenaient principalement des châtaigniers.
Cette essence d’arbre n’était pas exclusivement vouée à la récolte des fruits, mais aussi à la fourniture des échalas (Pieu en bois) pour les vignes entre autre.
L’importance du bois est donc économique et tient une place non négligeable à Poulieu mais aussi à Colombier.
Les Brosses situées sous Poulieu dans la paroisse de Saint-Laurent appartiennent au prieuré de plein droit. Elles sont situées entre le chemin de Poulieu et le triève de Jallieu, et entre le chemin de cette triève à l’orée du bois de Colombier et de Planaise.
Le prieur disait que les habitants de Saint-Laurent, Saint-Bonnet et Poulieu ne devaient pas y cueillir le bois : les habitants des paroisses concernées pouvaient le cueillir aux Brosses pour leur chauffage, la clôture de leurs terres, ou pour d’autres usages personnels.
Mais ils ne pouvaient ni le vendre, ni le donner sans quoi ils risquaient de payer une amende de trois sous et demi au prieur.
En outre, chaque foyer devait donner en échange de l’usage de ces bois une poule au prieur chaque année, lors du carnaval.
En 1504, le souci est le même : on voit que le prieur intente un procès contre les habitants de Colombier et de Saint-Laurent pour avoir coupé du bois dans la forêt de Trosse (ou trou). Il s’ensuit une enquête sur la « dépopulation du boys (bois) » !
©Vous êtes Saint Laurent de Mure
Sources : « Autour du plastre de Mures… » H. Charlin et J. Montchal – et Archives du Rhône
Photos : Extraits Carte de Cassini et Carte de Trudaine






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