LE SAVIEZ-VOUS ?
LA ROUTE NATIONALE 6
Pourquoi a-t-on un dénivelé aussi important entre certains trottoirs et la RN6 ?
En fouillant dans leur mémoire, certains anciens ont pu revivre de vieux souvenirs.
En 1928 il fut décidé de couler du béton sur cette chaussée pour pouvoir faire circuler les voitures, alors peu nombreuses. Les travaux commencèrent à Bourgoin, et en 1931 la chaussée fut bétonnée dans la traversée de Saint-Bonnet et de Saint-Laurent-de-Mure… car oui, nos voisins Murois ont le même problème.
Ces travaux avaient été confiés à l’entreprise italienne SOLIDITI qui avait pour chef M. Alberti. Ce dernier s’installa par la suite à St Bonnet de Mure et fonda l’entreprise de travaux publics Alberti. Pour la petite histoire, Germain Lardon, ancien maire de St Bonnet dirigea d’ailleurs cette entreprise.
Le béton posé s’appelait du « ciment laiteux » et formait en surface un glacis bleuâtre. Le mortier était brassé à la main et transporté dans des wagonnets sur des rails provisoires. Les voitures, par temps de pluie, glissaient sur ce revêtement, et c’était le fossé assuré pour les Rosalies ou C4 de l’époque !
Vers les années 1938/1939, un premier goudronnage avec gravillon fut fait pour empêcher les dérapages et ce n’est qu’en 1948 que fut coulé le premier revêtement en enrobé à chaud par l’entreprise Sacer !
Certains disaient que les Allemands durant la guerre avaient remis une couche d'enrobé sur la nationale 6 pour faire passer leurs chars très lourds, mais nous n'avons trouvé nulle trace de ce fait divers...
En Avril 2002, des travaux font renaître l’histoire…
La Route RN6 va de Paris au col du Mont Cenis, en direction de Turin. Son premier tracé sur le plan local remonterait à Louis XVI…
Les maisons se sont construites tout au long de cette voie, jusqu’à créer en chaque lieu des attroupements d’habitations.
La circulation en a subi les conséquences et, de plus en plus importante, il faut bien avouer qu’elle ne facilite pas la vie de certains riverains.
Normalement, les poids lourds qui n’ont pas à faire de livraison sur St Laurent ou St Bonnet ne doivent pas emprunter cette route, mais il faut bien avouer que le développement des zones industrielles voisines a fait que nous voyons de plus en plus de camions traverser notre village.
Il fut un temps où une déviation avait été envisagée, mais le projet fut vite abandonné… c’est dommage…
La réfection des chaussées est inévitable : les pneus en roulant s’usent sur la route et avec le temps et le nombre croissant de véhicules, la chaussée se dégrade.
Ce qui fait que régulièrement, la DDE s’attela à rajouter une couche d’enrobé, mais il faut avouer qu’à la longue, ce tapis devient bien épais !
C’est pourquoi en 2002, on entreprend de « raboter » la chaussée : des « raboteuses » enlèvent 9 à 12 cms de revêtement bitumeux et font apparaître la couche coulée en 1931 !
Après les raboteuses, les balayeuses, et enfin la pose de tapis d’enrobé avec des machines spécialisées dans lesquelles les camions déversent l’enrobé chaud : vous vous souvenez sûrement qu’à cette époque-là la nationale avait été coupée pour ces travaux.
Voilà donc l’histoire des différentes couches d’enrobés résumée… et bon nombre de Laurentinois, notamment les nouveaux ou les personnes installées récemment, n’en connaissait sans doute pas l’origine : ceci explique qu’il serait très compliqué et très coûteux de tout remettre à plat !!
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