LES GENS D'ICI 
METIER D’AUTREFOIS 


Maçon-Puisatier de Saint Laurent de Mure 

Bien que, de tout temps, l’on ait beaucoup construit en France, l’histoire ne nous apprend pas grand chose des bons travailleurs qui ont édifié nos palais, nos cathédrales ou nos hôtels de ville.

Les maçons avaient souvent plusieurs cordes à leur arc ! et c’est pourquoi on retrouve souvent par le passé des « maçons puisatiers » qui creusaient les puits sur les indications d’un sourcier, et les entretenaient. Les maçons savaient creuser, étayer, tailler la pierre… leur travail n’était pas de tout repos car il fallait casser la roche pour atteindre l’eau : ensuite ils creusaient la margelle qui couronne le puits.

Sans l’œuvre de Marcel Pagnol, les machines de forages n’auraient laissé subsister aucune trace de ce métier traditionnel dans nos mémoires : La Fille du puisatier , film écrit et réalisé par Marcel Pagnol, sorti en 1940  , l’histoire d'une « fille-mère » comme on les appelait,  d'abord repoussée par les parents du père ainsi que son propre père lorsqu'elle révèle être enceinte, avant qu'ils ne reviennent vers elle après la naissance de cet enfant.

On peut voir sur les cartes ci-dessous l’évolution du métier, qui a pratiquement disparu de nos jours,

 Il y avait les maçons qui pendant la belle saison pouvaient être charpentiers ou couvreurs, et, pendant la mauvaise se retrouver parfois charcutier !   Beaucoup de cultivateurs aussi, avaient plusieurs cordes à leur arc, et allaient passer l’hiver dans les charcuteries Lyonnaises. 

 A Poulieu, par exemple, deux familles étaient spécialisées dans le forage des puits, les familles : Micollet et Roy. Mais ils n’étaient pas les seuls, François Rivoire était également Puisatier à Saint Laurent de Mure.

 Dans notre commune il fallait descendre parfois à plus de 40 mètres pour trouver l’eau.  Le puits de Chantalouette, par exemple, a une profondeur de plus de 80 mètres !  A raison d’un mètre par jour, que l’on crépissait le soir au balai de buis, il ne fallait pas craindre le mal des profondeurs, pour travailler si bas.

 Ces puits, ces fontaines, ces sources qui semblaient nous donner de l’eau à volonté depuis des millénaires, ont été en partie comblés ou démontés. Des sources ont été branchées discrètement à l’égout, sans tenir compte des droits séculaires et perpétuels qui réglementaient le bon droit des usagers, anéantissant ainsi le dur travail de nos ancêtres à la recherche de l’eau, source de vie !

  

Voici la preuve de ce que l’on vous a expliqué sur cette photo : Percement du puits, chez la famille Rozan à la croix Blanche en 1900, lors de la création du chemin neuf (ancienne maison de T. Riskal cordonnier.).




 Au centre : Mr Rivoire grand-père maternel de Madame Minjat.

 Premier plan à droite : père de Madame Minjat dit « l'homme », à côté « Macaron »

 Côté gauche : le bébé dans les bras de sa maman est la mère de Suzanne Guichard (Broizat), devant son papa Mr Francillard, ainsi que 2 des frères Francillard.

 A la fenêtre : Madame Rozan mère ( mère de Marie Sibelle et Claudius dit « Dudu » charcutier)

 





François Rivoire puisatier à Poulieu, et grand-père maternel de Madame Minjat née Rivoire,  est descendu récupérer le corps d’un homme  tombé dans un puits le 17 octobre 1902 et qui s’y est noyé ; son courage et acte de bravoure lui valût les félicitations du Président de la République de l’époque, Emile Loubet, le 15 décembre 1902, dans le très sérieux Journal Officiel… Ce n’est pas rien quand même, il s’est passé de grandes choses dans notre village, soyons en fiers !!!La preuve en images ci-dessous …










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