HISTOIRE ET PATRIMOINE
LES BANDITS DE GRAND CHEMINS A ST LAURENT DE MURE EN 1798 !
Les fameuses bandes de brigands du XVIIe et du XVIIIe siècle ont fleuri en temps de paix comme en temps de guerre, même s’il est vrai que les misères de la guerre (et de l’après-guerre) ont souvent provoqué une sévère dislocation dans la vie des jeunes et un déséquilibre économique n’épargnant personne.
Quelques brigands notoires, comme Mandrin, sont même entrés dans l’imaginaire populaire.
Et voici un texte retrouvé datant de 1798 et citant notre village, ainsi que le juge de Paix, Claude BIED. Châtelain domicilié à Saint-Laurent de Mure , notaire royal, il fut l’ Un des premiers maires "Républicains" de notre commune . Son épouse était Antoinette Charreton, et sa fille Louise BIED, qui épousa ensuite , le 27 décembre 1785, Jacques COCHE, avocat au parlement de Grenoble.
Voici donc ce qu’on raconte dans ce journal sur notre village !
« Le 20 de ce mois à 6 h du soir, sur la route de Grenoble, entre la Verpillière et St laurent de Mure, à 3 lieues de Lyon, deux Italiens et moi nous rendant à Paris fûmes attaqués par 10 ou 12 hommes, armés de fusils, sabres et pistolets. On nous arracha de notre voiture, on nous traîna le pistolet sur la poitrine, dans un chemin de traverse près d’un bois à 100 toises de la grande route : là on nous dépouilla de tout, on dévalisa entièrement notre voiture, on nous lia et garotta, et, dans cette position, on nous laissa étendus sur la terre. L’un de nous ayant eu l’adresse de se détacher, donna la liberté aux autres, et nous nous rendîmes à St Laurent, dans le trouble, et infiniment plus légers.
Quatre de ces brigands furent saisis dès le lendemain, dans un cabaret des Brottaux à Lyon. On doit cette arrestation aux soins du juge ce paix, Bied, et du commissaire du Directoire, Allouaire, du canton de Saint Laurent. La garde nationale de cette commune, et toutes les autres environnantes, ont montré dans cette circonstance un zèle et un désintéressement de tout éloge.
Signé Laforest, de Grenoble »
Source : Revue La clef du cabinet des souverains – 24 janvier 1798
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