Jean SIBELLE : 

LES GENS D'ICI.. 







Nous vous avions parlé il y a quelque temps de notre ancien facteur Jean SIBELLE…

Voici encore une petite anecdote retraçant une partie de sa vie.

Selon les archives départementales, Jean Edouard Sibelle est né le 11 mars 1893 à onze heures du soir à Saint Laurent de Mure.

Ses parents étaient Jean-François Régis Sibelle, cultivateur et Elisabeth Copy : la déclaration de sa naissance a été reçue et enregistrée par Antoine RIPERT, maire de l’époque, en présence des témoins suivant :

- Jules César Auguste DAUPHIN, 48 ans, instituteur sur le village
- Et Antoine DURAND, 64 ans, garde-champêtre

Nous avons retrouvé quelques membres de sa famille (mais sans doute pas tous, à vous de nous le dire) : Sa sœur Anne-Marie, née en 1887, avait contracté mariage le 13 janvier 1912 avec Joseph-Auguste Marmonier.
Une autre de ses sœurs s’appelait Marie-Elisabeth née en 1885.
Son frère, Antonin était né , lui , en 1901.

Jean Sibelle est donc devenu le facteur du village.

Ce que vous ne saviez peut-être pas c’est qu’en dehors de son travail officiel, il était le « préposé au mécanisme des horloges de l’église » selon le ouï-dire de personnes l’ayant bien connu.

Sa tournée de facteur des postes étant terminée, après avoir pris son repas, et vers le coup des 15 heures, celui-ci se rendait, ponctuel et assidu, dans le clocher de notre belle église, au rythme alterné d'un jour sur deux ou trois, pour remonter les poids servant à faire fonctionner les aiguilles des cadrans de l'église.

Dans le début des années 1950, si les cloches étaient mues électriquement, les horloges elles, devaient être remontées manuellement à l'aide de manivelles.

Pour accéder au clocher de l’église, il fallait donc entrer par une porte dissimulée derrière l'Autel   dans le Choeur, sous les boiseries sculptées ; la porte franchie une odeur particulière et pas désagréable se dégageait, d'un escalier propret et entretenu, éclairé, s'offrant, pour permettre de gravir sans danger les degrés jusqu'à hauteur des dites horloges.

Après avoir remonté le gros mécanisme principal animant les côtés Nord, Sud et Couchant, c'était au tour de la plus petite horloge autonome et indépendante qui est tournée : rue de l'église côté Couloud.

Une petite pendule curieuse, « témoin de tableau de bord » faisait office de contrôle de précision et

d'exactitude de l'heure affichée à l'extérieur.  Mécanique qui semblait déjà joliment élaborée !

Après avoir éteint les lampes, Mr Sibelle passait quelquefois saluer notre curé de l’époque, le Chanoine Eugène GUILLET :  celui-ci en été, était dans le jardin du presbytère, couvert d'un couvre-chef casque-colonial, comme en portaient les explorateurs des magazines de bande dessinée.

Après avoir traversé de passage en jardin, de jardin en cours, Jean Sibelle se retrouvait, accompagné parfois d’un gone laurenais,  naturellement dans la rue des Pavés , à savourer l’instant présent jusqu'à la prochaine aventure !

Quelques-uns parmi vous s’en souviennent sans doute… 

Jean SIBELLE était un homme au passé militaire élogieux :

Six années durant, sous l'uniforme de novembre 1913 à septembre 1919, pendant la Grande Guerre,  deux fois blessé, une citation à l'ordre du régiment, porté disparu en  1918,   retrouvé prisonnier en Allemagne, Médailles :  Militaire ,  et  Croix de Guerre avec étoiles

Encore un personnage qui méritait qu’on parle de lui !

 

 

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