LA SOCIÉTÉ DE TIR ET DE PRÉPARATION MILITAIRE

Bien avant 1914, à la suite des revers de 1870, Saint Laurent de Mure, comme beaucoup de communes de France, avait constitué sa société de tir et de préparation militaire.

Sous l’impulsion de Maître Perret, notaire de l’époque, créateur de la société, celle-ci devint rapidement florissante.

On venait de loin assister aux séances qui avaient lieu chaque dimanche. L’ère de l’automobile était encore aux tâtonnements et il faut souligner la volonté et le courage des adhérents qui venaient soit de Mâcon, soit de Saint Pierre de Chandieu et de Toussieu, soit de Satolas-et-Bonce…

Son but était d’instruire les jeunes et assurer leur préparation militaire pour obtenir le brevet de cette préparation avec comme corollaire la faculté pour le néophyte de devancer l’appel et de choisir son corps pour faire son service militaire.

Le titulaire du brevet était en outre dans certaines formations, dispensé de faire des classes et obtenait une permission supplémentaire.

La discipline était librement consentie et l’activité déployée au cours des séances avait un attrait tout particulier pour la jeunesse qui effectuait tout d’abord des tirs réduits sous le préau de la mairie avec des carabines de 9 millimètres.

On apprenait le maniement d’armes et lorsqu’on savait tenir un fusil de façon correcte, on effectuait des tirs réels au stand de tir qui se trouvait près de la route nationale numéro 6 entre Saint Laurent et Grenay.

La grande tourmente de 1914/1918 mit fin à cette activité qui reprit néanmoins lorsque la démobilisation fut terminée.

M. Perret, Pharmacien, prit la succession de son homonyme, le notaire, à la direction de la société.

Il s’employa avec beaucoup de tact à lui donner de nouveau du panache. Il organisa des sorties, en ne ménageant ni son temps, ni son argent et la société participa, avec beaucoup de succès très souvent aux divers concours organisés de-ci, de-là, entre les sociétés similaires de la région.

Une fois l’an, on faisait le déplacement à Vienne.

Et puis, pour des raisons multiples : divergences de vues, cotisation et toutes espèces d’impondérables qui ruinent lentement mais sûrement une association, la société mourut de l’abandon de tous les siens.

Lorsqu’autrefois on entamait une discussion avec l’un ou l’autre des survivants, on acquérait la certitude qu’ils aimaient avec passion cette ambiance de bonne camaraderie, qui était la règle des bons rapports des adhérents dans cette société de tir et de préparation militaire disparue aux environs de 1928.

Sur cette très vieille photo, on voit :

- Au premier plan de gauche à droite :

MM. Joseph Paleyron, Sylvain Copy, Eugène Cumin, M. Perret Pharmacien, Robert Maurin, M. Tixier

- Au second plan de gauche à droite :

MM. Verdot, Joseph Jallud, Barthélémy Guichard, André Copy, Louis Maron, René Gauthier, Pierre Gauthier boucher à Genas.